Une éthique de la fraternité
Georges Schnek (1924-2012) a pendant près de vingt ans présidé aux destinées du Consistoire central israélite de Belgique et contribua à fonder le Musée juif de la Déportation et de la Résistance à Malines et le Musée juif de Belgique à Bruxelles. Figure de la Résistance en Isère, animateur essentiel de la vie juive en Belgique durant plus de soixante ans, il permit l’éclosion de nombreuses œuvres pédagogiques, culturelles et sociales de la communauté juive. Humaniste engagé, musicien accompli, Georges Schnek fut profondément marqué par les deux pôles de ses convictions philosophiques, le judaïsme et la franc-maçonnerie.
La Fondation de la Mémoire contemporaine, dont il fut un des initiateurs et membres actifs, lui rend ici hommage en mettant en récit le témoignage qu’il livra à l’Université libre de Bruxelles, où il fut durant plusieurs décennies professeur de chimie en Faculté de Médecine. Son témoignage – qui évoque sa jeunesse à Bruxelles, les années de guerre, ses multiples engagements, ses réflexions sur le judaïsme et la société – est assorti de nombreux documents et photographies d’archives, ainsi que de notes historiographiques. À travers ces pages, s’esquisse ainsi l’éthique de la conviction, du dialogue et de la fraternité qui caractérisait Georges Schnek.